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A la gloire des bêtes
samedi 15 juin 2013
Auteurs : Emmanuelle Héran
Editeur : Gallimard, Paris
Année : 2012
Prix : 8.40 €
ISBN : 978-2-07-044684-1
Ce document explore le thème de la beauté animale et montre comment, au fil de l’histoire, les artistes ont considéré les animaux et leurs portraits, des cabinets de curiosités à la représentation figurative romantique. Les plus grands artistes se sont intéressés aux animaux, de Dürer à Jeff Koons, en passant par Rembrandt, Van Gogh ou Giacometti. Mais à quels animaux avaient-ils accès ? Comment les ont-ils considérés ? L’attention à l’animal pour lui-même commence à la Renaissance. C’est le moment où émergent les premiers traités de zoologie illustrés, où se créent les ménageries royales, les cabinets de curiosité, où l’art et la science s’interpénètrent. L’Occident redécouvre alors avec un mélange d’émerveillement et d’effarement des animaux que les Romains, forts de leur immense empire, connaissaient et importaient : l’éléphant, le rhinocéros, la girafe... À la toute fin du XVIIIe siècle, apparaissent les zoos publics, où des animaux exotiques affluent des colonies récemment conquises, fournissant de nouveaux modèles aux peintres. Fauves, singes, lamas, mais aussi animaux domestiques aux races de plus en plus diversifiées, chiens, chats, chevaux, dindons, vaches et moutons ont droit à leur véritable portrait individualisé par Géricault, Barye, Delacroix, Pompon... Un bestiaire qui se divise entre animaux nobles et animaux de mauvaise réputation, ce qui n’a pas empêché Picasso de s’intéresser au crapaud, César à la chauve-souris, Louise Bourgeois à l’araignée. Au-delà des oeuvres, c’est l’admiration de l’homme pour les merveilles de la Nature qui s’exprime, sa soif de connaissance de l’animal et sa fascination pour sa beauté.