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BD qui dit vrai ?
vendredi 5 janvier 2007
La BD, moi je connais… On se coince des bulles dans des cases… Dans les cases, aussi, on met du dessin. On colle plusieurs cases dans une page. Et ça vous fait une « planche ». Si vous clouez plu-sieurs « planches » ensemble, vous avez une BD. Et voilà ! C’est fait !
C’est prêt à consommer !
L’usager de la BD n’est pas toujours obligé de lire. Il essaie de se faire une histoire avec la suite des dessins des cases. Quelquefois, ça bloque et il doit s’obliger à lire.
Une BD, ça raconte une histoire bien souvent pas très vraie. C’est à cause des dessins et des personnages qu’on ne rencontre pas tous les jours. Pour fabriquer du vrai, il vous faut de la photo, du film, du beaucoup de texte et du personnage qu’on pourrait croiser sur le trottoir. Le vrai, on le trouve à la télé, dans les journaux et dans la vie. Le vrai n’est pas invité dans la BD. Le vrai ne se ra-bote pas dans les cases, les bulles, les planches…
Pourtant je me dis que j’aimerais bien de la BD vraie ou du vrai dans la BD. Car le « véritable » de la télé et des journaux est emballé d’un ton de sérieux que je trouve un peu trop tout le temps pareil. Et je me dis que si la BD se mettait à « jurer, cracher » de la vérité, du vrai, du monde, de la réalité elle ne pourrait pas garder un ton unique et neutre. Elle pétillerait de la vie vraie comme elle le fait déjà des histoires.
Mais comment dessiner du vrai, « buller » du vrai, « caser » du vrai, « plancher » du vrai ?
A voir à BD Reporter !